OUVRAGE> L’archive : stratégies narratives et redéfinition de l’institution muséale

OUVRAGE> L’archive : stratégies narratives et redéfinition de l’institution muséale

Document, fiction et droit en art contemporain (Sous la direction de Jean Arnaud et de Bruno Goosse)

Presses Universitaires de Provence. Domaine : Arts Hors collection

16 x 24 cm – 362 p.

28 € – Parution octobre 2015

Résumé de l’ouvrage : Le geste artistique consistant à transposer un document et sa valeur testimoniale de son lieu naturel – celui de l’information et de la vérification – dans le champ de l’art, est fréquent dans l’art moderne et contemporain ; il conserve néanmoins à chaque fois quelque chose de sa radicalité initiale, qui mérite d’être interrogée afin d’en déplier les effets sans cesse renouvelés. L’équivalence entre geste documentaire et geste artistique, que de nombreux artistes affirment aujourd’hui dans leur travail, conduit- elle – par la porosité ainsi créée et par la mise en question générale des catégories –, à la grande indistinction qu’affectionne le système médiatique et spectaculaire ? S’agit-il plutôt d’un déplacement de la manière dont faits et fictions se distinguent ?

Ces questions font écho à la technique de la fiction juridique inventée par le droit romain, qui nous propose une manière d’envisager la critique de la hiérarchie commune en permettant « dans les faits » qu’une fiction devienne réalité. La stabilité du partage ainsi révoquée, il s’agit maintenant, par différents dispositifs plastiques, d’expérimenter la fiction avec les faits et les faits avec la fiction, comme il s’agit d’expérimenter l’art avec le monde. C’est en croisant des approches artistiques, critiques, philosophiques et juridiques, que cet ouvrage analyse ces effets tant au niveau de l’art lui-même, que des reconfigurations de savoirs qu’il produit, et de notre rapport au Réel.

 

Dans le chapitre : Exposer le document ; comment montrer ?

« L’archive : stratégies narratives et redéfinition de l’institution muséale »

Au début des années 2000, certaines pratiques curatoriales marquent leur dépendance à l’égard d’une nouvelle conception de l’institution muséale. Décrites comme appartenant à un nouvel institutionnalisme, elles s’affirment comme étant relatives à une tentative de redéfinition de l’institution contemporaine de l’art. Leur particularité est liée à leur intérêt pour les formes artistiques « flexibles, temporelles et processuelles8 ». Si la constitution d’une documentation semble indissociable de toute pratique éphémère ou langagière, comme l’art conceptuel l’a montré, la nouveauté du nouvel institutionnalisme semble résider dans les fonctions assignées à cette archive. Celle-ci, constituée surtout par l’institution et ses représentants, sert à construire son identité dans un contexte économique concurrentiel, sans toujours toutefois respecter les récits autorisés des artistes.

 

 

 

 

 

 

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